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198
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REGISTRES DU BUREAU
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[i55o]
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pour l'usage dud. seigneur, aux despens de lad. Ville, et que lettres luy en seront expediées, à la charge toutesfoys que, s'il advenoit que, par seiche-resse de temps, le publiq en eust necessité, en ce cas
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nous pourrons, pourle temps de lad. necessité, re-traindre led. cours, et aussi que led. seigneur sera tenu faire faire en sad. maison ung puys, si faict n'y est'1'.
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CCVIII [CLVIIJ. — Fontaine en Barrette pour madame la duchesse de Valentynois.
12 mars i55o. (Fol. 173.)
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10 février 155 o. "De par le Roy.
"Très chers et bien amez, nous avons esté advertit que de longtemps et antienneté y a eu en l'Ostel de Barbette'2', apartenant à nostre très chere et très amée cousine, la duchesse de Valentinoys, ung fil d'eaue procedant du gros thuyau des fontaines venans en noslredicle Ville de Paris, du costé de Belleville et du pré Sainct Gervaiz, et que, au moyen de la desmolilion et ruyne du bastiment dud. hostel qui a esté longtemps dellaissé sans estre réparé ne habité, led. fil d'eaue n'a esté entretenu, comme il devoit estre, en son cours acoustumé, et que les conduitz et thuyaulx en sont de present rompuz et cassez, de sorle que lad. fontaine n'a plus son cours oud. hostel; et pour ce que nostredicte cousine a deslibéré de brief faire bastir et reparer aud. lieu ce qu'il sera besoing pour sa demeure en nostredicte Ville de Paris, quant elle yra; en quoy elle desire estre acommodée de lad. fontaine, suyvant le droit qu'elle en a, où nous luy voullons bien subvenir.
t;A ceste cause, vous mandons et commandons que vous faictes entierement reparer, à voz despens, les thuyaulx et conduitz qu'il sera besoing reparer et faire de neuf pour remectre led. cours d'eaue de lad. fontaine aud. hostel de Barbette, ès lieux les plus commodes pour l'aisance d'icelluy hostel. Et si d'aventure, pour la longueur du temps, les lettres et tiltres dud. cours d'eaue, appartenant aud. hostel de Barbette, avoient esté perdues et adhirées, faictes à nostredicte cousine expedier lettres de permission
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dud. cours d'eaue, telles qu'il sera besoing et que en pareil cas avez de coustume faire pour ceulx qui ont semblables droictz. En quoy faisant, vous ferez chose ejui nous sera très agreable.
"Donné à Fontainebleaue, le xc jour de Fevrier mil v° xlix."
Signé: .HENRY." Etau dessoubz : "Clausse."
Et sur lesquelles est escript ce qui ensuit : «A noz tris chers et bien amez Ies Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville et cité dc Paris. "
Du xii0 jour de Mars mil v° xlix.
Aujourd'huy, en consideration des grans, louables et recommandables plaisirs faictz à lad. Ville, et que nous esperons estre continuez, par haulte et puis santé dame et princesse, Dyane de Poitiers, duchesse de Valentinoys et de Diois, vefve de hault et puissant seigneur, messire Loys de Breszé, cn son vivant Chevalier de l'Ordre, comte de Maulevrier, grant Seneschal, Gouverneur et Lieutenant general pour le Roy en ses pays de Normandie, mess™ les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville, assemblez au Bureau d'icelle Ville, en obtempérant au voulloir du Roy, du consentement du Procureur dud. seigneur et de lad. Ville, a esté permis et octroyé à lad. dame princesse et duchesse dessusclicle prandre du gros thuyau des fontaines de lad. Ville, venanl du regard estant devant l'ostel d'Ardoise (3), ung fil d'eaue vifve, pour icelluy estre conduit et mené en
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f1) Les permissions s'étant multipliées outre mesure et le nombre des prises d'eau particulières réduisant, au grand préjudice des Parisiens, le débit des fontaines publiques, Henri II rendit, quelque temps après, une ordonnance portant suppression de tous les privilèges de cette nature accordés antérieurement. Cinq hôtels seulement furent exceptés, ceux du sr de Villeroy, du duc de Montmorency, de la duchesse de Valentinois, d'André Guillart, sr du Mortier, Conseiller au Conseil Privé, et enfin l'Hôpital de la Trinité, rue Saint-Denis. (Lettres données à Compiègne, le i4 mai 1554. Archives nat., Cartut. de la Villedé Paris aa m' siècle, KK 101.1, fol. 124 v°.)
(2) Cet hôtel, qui devait son nom à Etienne Barbette, Prévôt des Marchands en 1298 , se nommait aussi le Petit séjour de la Reine, depuis qu'il était devenu propriété royale. La rue Barbette, allant de la rue des Trois-Pavillons à la rue Vieille-du-Teniple, fut ouverte en 1563, sur uno partie de l'emplacement de cet hôtel.
(') Sauval cite un hôtel d'Ardoise, dont il a trouvé mention dans un document de l'an i465 et qui était alors situé sur les remparts, près la porte Saint-Antoine. (Hist, et antiquités de Paris, t. II, p. 553.) Est-ce le même dont il est ici question?
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